Guerre 14-18 Premier carnet de Guerre
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Carnet de campagne n°1 appartenant à Benoist Jérémie Classe 1915 Matricule Recrutement 1156 Matricule d'effets 7259
Mobilisé le 17 décembre 1914 à Angers (49), parti d'Angers pour Fontevrault (49) le 17 avril 1915, parti le 13 juin 1915 pour le front, arrivé à Tincques Pas-de-Calais (62) le 15 juin au dépôt divisionnaire, resté à Tincques le 16, 17, 18 et 19 juin.
Le 20 au bivouac à Tilloy-lez-Armanville (Tilloy-les-Hermaville, 62) à 16 kilom. des lignes, le 21 on reste à Tilloy-les-Armaville.
Le 22 je rejoint le 32eme d'Infanterie à Penin (62) à 5 kilom. en arrivant je tombe à la 6eme Cie (Compagnie) 2eme Section avec Armand Plancher.
Le 23 au matin nous recevons l'Ordre de se tenir près à partir pour remplacer le 9eme Zouaves en 1ere ligne. Départ le soir à 6 heures, arrivé dans les tranchées à minuit, on est dans la deuxième ligne mais on est violammant Bombardé.
Le 24 Violent Bombardement toute la journée, on reste dans les gourbis, la nuit le bombardement continue.
Le 25 même bombardement. Dans la nuit on va faire des tranchées en avant des lignes, on est surpris par une rafale en se sauvant, on se perd, on arrive à la tranchée plein de Boue depuis la tête jusqu'aux pieds.
Le 26 Nous restons dans la même tranchée, la journée est assez calme.
Le 27 au matin le bombardement est toujours le même, le soir il redouble, les obus nous viennent autour des oreilles, la tranchée s'écroule dans plusieurs endroits, j'ai des camarades qui sont enterrés, on attend la relève avec grande impatience, elle se fait normalement à 1 heure du matin.
Le 28 on nous emmène au repos à Tilloy-les-Armaville (62).
Le 29 on reste au même endroit.
Le 30 à Tilloy il fait un salle temps, il pleut à torrents, il fait grand froid pour la saison.
Le 1er juillet 1915 départ pour les tranchées après la soupe du soir, comme le Bataillon est de réserve nous restons en positions à la ferme de Berthonval (Mont St Eloi - 62).
Le 2 juillet au matin je vais avec le Sergent Plancher faire une relève d'hommes de communication dans le Boyaux des Boches jusqu'à la route de Béthune, le soir je reste dans la tranchée.
Le 3 juillet on nous emmène dans le Boyaux entre la route de Pilone () et Mont-St Eloi (62), on est placé comme hommes de communication.
Le bombardement est terrible sur les premières lignes pour nous, nous en sommes un peu épargnés, le 32eme est relevé comme tout le 9eme Corps, le soir même la relève s'opère pour nous à 10 heures du soir.
Le 4 juillet après avoir passé la nuit Dehors à Acq (62) on monte en camions autos, on nous emmène au repos assez loin, nous traversons St Pôl (St Pol sur Ternoise - 62) et nous allons à 14 kilom. derrière à Heuchin (62) petit chef-lieu de canton du Pas-de-Calais à environ 40 kilom. du front.
Le 5 juillet de même que le 6 et le 7 on y restons au repos sans faire grand chose.
Le 8 au matin nous allons passer en (revue) du Président de république à Anvins (Anvin - 62) à 5 kilom. de Heuchin.
Le 9 on commence à faire 3h. d'exercice le matin et 2 le soir, le 9 et le 10 même chose, le 11 en me promenant je rencontre Henri Robin qui est à la 9eme Cie, au soir je rencontre Moutardier, j'étais bien content de ma journée, le 12 je rencontre Lemaire et rigolet de Panzoult (37), le 13 la veille de la fête national retraite au flambeau avec musique.
Le 14 au matin remise de décorations, au soir repos, pas de fête.
Le 15 départ de Heuchin (62) au matin, à 6h on passe à Anvin (62) et plusieurs autres Pathelins après avoir fait 18 kilom. on arrivce à Siracourt (62), on y cantonne le reste de la journée, le 16 départ à 4 heures du matin pour continuer notre parcours, on passe dans plusieurs Bourgs puis on arrive à Frévent (62) que l'on traverse puis l'on va à 10 kilom. plus loin à Remaisnil (Somme), on arrive après avoir fait 23 kilom.. Je suis très fatigué, on y reste le reste de la journée, on n'y trouve rien à acheter.
Le 17 repos bien gagné à Remaisnil (80), il tombe de l'eau une partie de la journée, le 18 parti le matin à 5h 1/2 on passe à Mézerolles (80), Outrebois (80), Autheux (80), Fienvillers (80), Montrollay (Montrelet - 80) après avoir fait 16 kilom., on y cantonne le reste de la journée, journée mémorable pour le 32eme, c'est là dans le champ près de Montrollay (Montrelet - 80) que le Colonel Rondeau fit ses adieux au Régiment, le 19 départ de Montrollay (Montrelet - 80) à 4 heures du matin, on passe à Canaples (80) et plusieurs autres pathelins, on arrive à St Vast (St Vaast-en-Chaussée - 80) près de Villers-Bocage (80).
Le 20, Départ de St Vast en Vallée (St Vaast-en-Chaussée - 80) à 2h 1/2 du matin, on passe à St Sauveur (80) et Picquigny (80), Pont de Metz (80) et puis l'on traverse plusieurs faubourgs d'Amiens (80) en contournant la ville, nous passons ensuite Dury (80) et Hébécourt (80), on arrive à St Sauflieu (80) après avoir fait 28 kilom., las on est vraiment à bout de force.
Le 21 nous avons repos sur place, nous sommes bien vu par la population.
Le 22 départ de St Sauflieu (80) à 5 heures on passe à Esertaux (Esserteaux - 80), Flers-sur-Noye (80), Lavarde-Mauger (Lawarde-Mauger-L'Hortoy - 80), on arrive à Allivillers (Hallivillers - 80), on a fait 18 kilom., on n'y cantonne le reste de la journée, le 23 départ de Allivillers (Hallivillers - 80) à 5 heures, on passe à Paillard (Paillart - 60), Tartigny (60), ??Stion?? de Breteuil (60), Bacouël (60), Chepoix (60), Herelle (La Hérelle - 60), on arrive à St Romanvillers (Sains-Morainvillers - 60) où l'on cantonne jusqu'au lendemain, départ le 24 de St Romanvillers (Sains Morainvillers - 60) à 6 heures après avoir fait 16 kilom. et avoir traversé plusieurs Bourgs on arrive à Pronleroy (60), on y reste la journée aussi.
Le 25 nous voyons y rester une semaine mais après la soupe du soir on va à Montiers (60) à 4 kilom, on espère y rester quelques temps au repos.
Le 26 Installation des cantonnements, le 27 mon escouade est de garde au poste de Police, le 28 on commence à faire 4 heures d'exercice par jour, le 29 même chose.
Le 30, Montiers (60) est un très joli village et y a de grandes et de belles fermes.
Le 31 continuation du repos. Dimanche 1er août 1915, nous faisons des préparatifs pour fêter l'anniversaire dela guerre, le 2 août, Revue passée par deux généraux, au soir, jeux divers, repas améliorés.
Le 3 reprise de l'exercice.
Le 4 marche exercice de 15 kilom., on passe à La Neuville-Roy (60), Moyenneville (60), Vacquemoulin (Wacquemoulin - 60) on revient à Montiers (60).
Le 5 on nous prévient à 2 heures qu'il faut se tenir près à embarquer, nous embarquons en effet à La Neuville-Roy (60) à la nuit et puis l'on débarque à 2h1/2 du matin à Bayonvillers (Somme) (80), nous sommes remplis de poussière, nous passons la journée du 6 à Bayonvillers (80), le 7 départ de Bayonvillers (80) à 2 heures du matin, on passe à X et à Caix (80), Le Quesnel (80), on arrive à Angest-en-Santerre (Hangest-en-Santerre - 80). On est à 8 kilom. des lignes, on entend presque rien, tout est tranquille sur la ligne. Nous passons une journée tranquille à Angest en Santerre (Hangest en Santerre - 80) malgré la proximité du front, la population est là et le travail se fait normalement.
Le 9 nous commençons à faire l'exercice, comme exercice on fait des tranchées.
Le 10 même chose, tout en faisant des tranchées les obus tombes non loin de là.
Le 11 Corvée de lavage à Davenescourt (80) à 6 kilom., gentil petit pathelin.
Le 12 rien à signaler, le 13 nous allons commencer à faire des travaux de défences devant Le Quesnel (80), nous construisons des Abris solides à l'aide de rondins.
Le 14 même chose.
Le 15 août fête, nous allons quand même travailler jusqu'à 11h, en passant au Quesnel (80) au retour, les Boches envoient 5 obus, en arrivant à Angest en Santerre (Hangest en Santerre - 80) on apprend que 8 obus sont également tombés sans faire trop de dégats, le 16 même travail que le jour précédent.
Le 17 dans la journée repos, le soir nous allons faire des tranchées du côté Arvillers (80), on rentre à 1 heures du matin.
Le 18 au matin repos, au soir Lancement de grenades, le 19 exercice au matin au soir, nous allons aux tranchées Arvillers (80) pour travailler, comme travail nous faisons des Boyaux.
Le 20 au matin repos, au soir on retourne aux tranchées du côté d'Erches (80).
Le 21 au matin repos, au soir corvée de la lavage à Davenescourt (80).
Le 22 journée libre mais les Boches nous envoie quelques obus comme le 15, le 23 grande revue par le général Joffre et Albert 1er à Villers-Bretonneux (80), nous allons en autos de même que le retour.
Le 24 et 25 repos mais il faut se tenir près à partir en ligne.
Le 26 on passe la nuit sur le qui-vive puis l'on part à 3h du matin pour embarquer dans les autos, au petit jour nous passons par Amiens (80), Villers-Bocage (80), Doullens (80), Beauval (80), on débarque à Barly (62) à 2h de l'après-midi où l'on fait la grande halte.
L'on est à bout beaucoup sont malades cause la grande Chaleur et la poussière, l'on va cantonner à Gouy en Artois (62) où l'on arrive à 4h et demi.
Le 27 départ de Gouy en Artois (62) à 5 heures l'on avance de 8 kilom. à Berneville (62) à 8 kilom. d'Arras. Malgré notre fatigue tout le régiment est désigné pour aller faire des tranchées en 1ere ligne, on part à 7h du soir, on arrive à notre chantier à minuit à Agny où nous prenons nos outils, ce n'est plus qu'un amoncellement de ruines, la section étant de garde, je vais en poste sous le nez des Boches, le travail fait on retourne à Berneville (62) où l'on arrive à soleil levé.
Le 28 nous dormons le jour et le soir il faut retourner au travail, pendant le travail il pleut à torrents mais cela ne fait rien, il faut y rester, nous revenons au petit jour comme la veille, on est vané.
Le 29 même chose que la veille mais le soir comme il pleut trop fort nous restons au cantonnement quand même, on est bien content car il fait pas bon dans les boyaux, le 30 nous retournons à nos tranchées d'Agny mais nous allons un peu plus sur la gauche, la soirée se passe sans grands incidents.
Le 31 on retourne au même chantier mais les boches s'étant aperçu qu'il y avait des troupes à Agny (62), ils envoients des obus percutant et fusant.
Le 1er septembre, le soir il fait un temps abominable, heureusement pour nous que nous avons repos, nous couchons dans une grange défoncées et sans paille.
Le 2 notre tour revient de s'en aller aux tranchées, nous partons le soir comme d'habitude mais nous sommes à peine arrive à Agny (62) que les srapnels descende, les Boches s'aperçoivent que l'on va travailler le soir, je vais en petit poste en avant avec mon escouade, les obus nous éclatent sur les oreilles, le trvail terminé, nous revenons avec grande impatience, nous n'avons tout de même qu'un blessé à la Cie.
Le 3 on apprend avec joie que le 66eme viens nous relevez, la journée se passe, il pleut tout le jour, le 4 départ de Berneville (62) à 4 heures du matin, on passe à Simencourt (62) et on prend les autos à Gouy en Artois (62), on passe à Doullens (62), on débarque à Occoches (80) puis l'on va cantonner à Barly (Somme) (80), le 5 repos complet à Barly (80).
Le 6 prise d'Armes et remise de croix de guerre.
Le 7 et le 8 continuation de la période de repos, un peu d'exercice matin et soir.
Le 9 et le 10 exercice de campagne le matin et repos le soir.
Le 11 au matin préparatifs pour le départ en ligne, on part à 4 heures du soir de Barly, nous embarquons en autos, nous débarquons à Simencourt (62) à 8 heures, comme nous allons en réserve dans Agny (62) à 400 mètres des Boches pendant la relève, ils envoient une dégelée d'Obus qui fait beaucoup de mal à la 5eme et 8eme Cie, nous logeons dans les caves.
Le 12 nous installon bien que mal dans les caves, le jour violent Bombardement, au soir on va travailler dans les 1eres lignes à faire des parallèles de départ, nous sommes violemment marmités pendant le travail, nous rentrons à 2h, on est beaucoup fatigués.
Le 13 même chose, même travail, même Bombardement, le 14 ma demi section est de garde au poste à l'entrée d'Agny (62) aussi cela nous évite d'aller au travail le soir.
Le 15 nous quittons le poste de garde à midi, nous retournons faire des Boyaux le soir, les Boches nous envoient quelques rafales, nous revenons sans mal à 3h du matin, le 16 nous retournons au même endroit qu'hier mais nous revenons plus tôt, le 17 c'est toujours la même chose.
Le 18 je suis exemptés de travail par le Lieutenant, je n'en suis pas fachés.
Le 19 la journée se passe par un violent Bombardement de part et d'autre, le soir je vais à la corvée d'ordinaire à Archicourt (Achicourt - 62); le 20 le Bombardement est violent toute la journée, le soir nous allons faire un boyaux en 1ere ligne, pendant le travail tout se passe à peu près bien.
Le 21 nous apprenons que nous devons être relevé au soir mais il faut quant même aller travailler, nous allons faire une parallèle tout à fait en avant, mais nous sommes à peine installé que les boches nous vois par le clair de lune, il nous envoie aussitôt une violente rafale d'artillerie, nous nous replions en vitesse dans les boyaux, la rafale terminée nous ramassons nos outils et la relève se fait à 11 heures, nous arrivons à Berneville (62) à 2h du matin, le 22 repos bien gagné à Berneville (62).
Le 23 on touche nos vivres de réserves, nos cartouches près à partir pour l'attaque.
Le 24 nous nous préparons à partir, le départ a lieu dans la nuit pour les tranchées d'Agny (62), au départ les obus tombe sur Berneville (62).
Le 25 septembre 15 nous arrivons dans les tranchées au petit jour, le Bataillon (Blon) est de réserve de D.I., on loge dans les abris en 2eme ligne, nous sommes 26 où il y a de la place pour 12, la préparation d'Artillerie commence, l'attaque doit avoir lieu à Midi, aussi l'on se tient près à partir, mais comme le 66eme qui forme la 1ere vague n'a pas avancer nous restons sur place en attendant les événements, dans l'après-midi les boches envoient des obus l'acrimogène qui nous gène beaucoup, pendant la nuit cannonade et fusillade intermitante.
Le 26 nous restons dans notre abris, nous fatiguons beaucoup vu (comment) nous sommes serrés, le soir nous rentrons dans Agny dans les caves.
Le 27 nous y passons la journée mais le soir nous allons relever le 66eme en 1ere ligne, nous y allons à la tombée de la nuit, nous accuppons la ligne 1bis (?), il faut s'y construire des abris individuels si bien que la nuit se passe sans dormir.
Le 28 violent Bombardement de tranchées par un train blindé, la tranchée est toute bouleversée, la 7eme qui occupe la gauche est obligée de de l'évacué, le Lieutenant Avoue (Avoue F. Sous-Lieutenant) est tué et Caudrinet (Baudrinet?) blessé.
Le 29 nous occupons la 1ere ligne à 80m des Boches, dans la journée nous recevons des torpilles et quelques obus, les 2eme ligne sont violemment bombardés et le temps est très mauvais, il pleut sans cesse et il ne fait pas chaud non plus. Dans la nuit on nous prévient que nous devons être relevés, la relève se fait tard à cause de la boue qu'il y a dans les Boyaux, nous arrivons à Dainville (62), le 30 au matin au petit jour nous passons à Berneville (62), nous allons à Beaumetz-les-Loges (62), on mange la soupe et puis l'on nous prévient que nous devons embarquer à 2 heures, nous voyageons toute la journée et une partie de la nuit, nous traversons plusieurs pathelins importants entre autres Béthune (62), nous débarquons à minuit à 10 kilom. de Béthune (62) à Barlin (62).
Le 1er octobre 1915 nous passons une bonne journée à Barlin (62), près de Noeux-les-Mines (62), nous sommes très bien reçu, d'abord c'est une charmante ville arrière.
Le 2 nous quittons Barlin (62) pour aller à Brunay (62) à 5 kilom. de là. C'est une ville de 45 milles habittants, nous sommes cantonnés chez un charcutier, jamais nous n'avons été si bien vus par la population, au soir nous allons aux douches à la fosse n°3 car nous sommes dans un pays minier.
Le 3 c'est dimanche, je visite la ville et les mines, c'est un beau coup d'oeil, le 4 revue du Commandant et du Colonel, au soir le charcutier nous sert un copieux diners à toute ma demi-section qui cantonne chez lui.
Le 5 petite marche du côté de Houdain (62), on rentre à 10h, au soir repos.
Le 6 même chose que la veille, de même que le 7, le 8 au matin nous faisons une marche par Houdain (62) et Divion (62), en rentrant on apprend que l'on doit partir à 3h du soir, en effet, nous partons de Bruay (Bruay-la-Buissière - 62), nous passons à Ruizt (Ruitz - 62), Barlin (62), Hersin-Coupigny (62), Sains-en-Goëlle (Sains-en-Gohelle - 62), on arrive Aux Brebis (Village des Brebis) où l'on doit rester 24 heures, nous sommes au près des grosses pièces, justement les Boches ont fait une attaque avec gaz asphixiant à la tombée de la nuit et ont étés repoussés, le 9 la journée se passe aux Brebis (Village des Brebis), au soir nous allons relever le 90eme en 1ere ligne en avant de Loos (Loos-en-Gohelle - 62).
Le 10 journée de tranchées, le secteur se trouve dans une pointe avancée, c'est assez tranquille mais il faut travailler toutes les nuits, travailler pour aménager le terrain nouvellement conquis.
Le 11 nous receons des 77, pas trop de dégats, le 12 même chose mais Loos (Loos-en-Gohelle - 62) reçois des gros calibres, le 13 Simulacre d'attaque de notre part pour faciliter l'attaque Anglaise sur notre gauche, nous avons quelques tués et blessés.
Le 14 nous sommes relevés au soir par le 77eme, nous passons dans Loos (Loos-en-Gohelle - 62), où ne reste plus trace de maisons, nous allons cantonner au Maroc (Secteur de Lens - 62) en réserve.
Le 15 la journée se passe en demi repos, le temps est humide, il pleut toujours quelques obus sur la cité où nous sommes, le 16 comme j'ai un furoncle près de l'oeil je vais à la visite, on me le perce et on me fait un pansement, au soir la Cie va travailler dans Loos (Loos-en-Gohelle - 62).
Le 17 je suis exempt de service à cause de mon oeil, pendant le travail de nuit j'ai un copain de blessé, le 18 la journée se passe au Maroc (Secteur de Lens - 62), je suis toujours exempt de service, les camarades vont toujours au travail près de Loos (Loos-en-Gohelle - 62).
Le 19 mon oeil va mieux aussi au soir je vais avec ma Cie faire un Boyaux.
Le 20 départ de Maroc (Secteur de Lens - 62) à 3h du soir pour aller au repos, on passe à Bully (Bully-les-Mines - 62), Grenay (62), les Brebis (Village des Brebis), Mazingarbes (Mazingarbe - 62), Sains en Goëlle (Sains-en-Gohelle - 62), Noeux les Mines (62), Barlin (62) et on couche à Ruizt (Ruitz - 62) pour aller à Bruay (Bruay-la-Buissière - 62) où l'on doit passer notre repos, nous cantonnant au même endroit que la 1ere fois, le 22 nettoyage et Installation des cantonnements, au soir Douches à la fosse n°3.
Le 23 nous commençons à faire l'exercice, nous allons du côté de Houdain (62) et Divion (62).
Le dimanche 24 repos, je me balade en ville, le 25 il pleut toute la journée, nous restons au cantonnement.
Le 26 on fait l'exercice toute la journée, le 27 au matin Douches, au soir il pleut, pas d'exercice, le 28 exercice, matin et soir, le 29 il pleut toute la journée et il fait froid, le 30 grande revue du général d'Urbal à Ruizt (Ruitz - 62) à 5h, on rentre à 10h.
Le 31 dimanche au matin exercice de de Bataillon (Bton), au soir repos.
Lundi 1er novembre 1915 au matin Douches, au soir pélerinage au cimetière de Bruay (Bruay-la-Buissiere - 62).
Le 2 nous partons à 2h de l'après-midi pour les Brebis (Village des Brebis), comme il pleut tous le long du parcours nous arrivons tout trempés aux Brebis (Village des Brebis).
Le 3 la journée se passe au Brebis (Village des Brebis), au soir nous relevons le 114eme en 1ere ligne sur le gracier de Loos (Loos-en-Gohelle - 62).
Le 4 la journée se passe en 1ere ligne, au matin on est tranquille mais le soir le Bombardement est assez vif.
Le 5 même chose mais nous souffrons beaucoup du froid car il gèle et nous n'avons pas d'abris que la tranchée.
Le 6 journée un peu plus calme mais le temps est brumeux et froid, le 7 Bombardement réciproque, Loos (Loos-en-Gohelle - 62) est violemment marmitée, le 8 la journée se passe toujours en 1ere ligne.
Bombardement assez violent le soir de même que dans la journée du 9, le soir l'eau se met à tomber et nous mouillons toute la nuit.
Le 10 nous devons être relevés le soir, nous attendons la relève avec grande impatience car après 7 jours de tranchées on en a marre, le soir les boches nous lances des grenades à fusils, on est relevés à 11h du soir par le 77eme mais on nous à la cité de Bracqmon (?) Noeux-les-Mines (62) où l'on arrive à 4h du matin le 11 à bout de force.
Le 12 au matin Dégradation militaire de Febvre à la sortie du pathelin, au soir nettoyage, le 13 et le 14 il fait mauvais temps aussi nous rentrons au cantonnement.
Le 15 départ de Noeux (Noeux-les-Mines - 62) à 2h de l'après-midi pour aller à Ruizt (Ruitz - 62), on arrive à 4h du soir, on y couche, il ne fait pas chaud, le 16, le 1er et le 3eme Bataillon par de Ruizt (Ruitz - 62) à 1h pour aller au repos à Bruay (Bruay-la-Buissière - 62), nous nous partons à 2h pour aller à Bouvigny (Bouvigny Boyeffles - 62) faire des travaux de défenses, on passe à Barlin (62), Hersin-Coupigny (62) et Boyeffles (Bouvigny Boyeffles - 62), on arrive à Bouvigny (Bouvigny Boyeffles - 62) à la nuit, le pathelin est à moitié démoli et presque évacué complètement de civils.
Le 17 on commence les travaux, moi je suis d'une équipe qui construit des abris solides, nous travaillons entre Bouvigny (Bouvigny Boyeffles - 62) et Aix-Noulette (62), on travaille de 7h à 10h et demi et de 1h à 4h 1/2 au tantôt, le pathelin reçois quelques obus.
Le 18 continuation des travaux, il gèle assez fort, le 19 même chose, on a toujours de la peine à se réchauffrer en travaillant, le 20 dernier jour de travail, au soir le pathelin est assez violemment bombardé.
Le 21 au matin travail, départ à 1h de l'après-midi pour aller au repos, on passe à Boyefles (Bouvigny Boyeffles - 62), Hersin (62), Barlin (62), Ruizt (Ruitz - 62) on arrive à Bruay (Bruay-la-Buissière - 62) à la tombée de la nuit.
Le 22 installation des cantonnements, douches. 23 reprise de l'exercice matin et soir, le 24 je profite qu'il [y ait] un photographe, je me fais photographier.
Le 25 exercice matin et soir, le 26 il tombe de la neige, le froid est vif.
Le 27 exercice matin et soir et préparatifs pour la revue de demain.
Le 28 revue des généraux de Brigade et de Division à l'occasion de la remise de la Croix de guerre en or au Drapeau. C'est aujourd'hui que [les] Boches bombarde Bruay (Bruay-la-Buissière - 62).
page manquante
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Maroc (Secteur de Lens - 62) à la route de Lens (62), nous rentrons couvert de Boue des pieds à la tête, encore nous avons étés très marmités pendant le travail, le 11 nous avons repos mais il pleut du matin au soir, le 12 nous retournons travailler dans les boyaux du Maroc (Secteur de Lens - 62).
Le 13 dernières journée aux Brebis (Village des Brebis), revues diverses, le 14 départ des Brebis (Village des Brebis) à 11h, au départ on est salué par les (77?) boches, nous allons prendres les autos à Noeux (Noeux les Mines - 62).
On nous emmènes à Pernes (62). Il fait grand froid, nous cantonnons chez de braves gens, le 15 jour de mes 20 ans journée froide rien à faire, Installation des cantonnements, le 16 nous commençons à faire l'exercice, le 17 nous allons aux douches à Auchel (62), nous passons à Floringen (Floringhem - 62) et Cauchy-à-la-Tour (62), le 18 exercice matin et soir, le 19 belle journée, nous entendons le canon gronder au loin, on nous apprend que les Boches ont attaqués à Hulluch (62), le 20 mauvais temps pour l'exercice.
Le 21 même chose que la [journée] précédente.
Le 22 exercice matin et soir.
Le 23 le mauvais temps persiste, aussi rien à faire de même que le 24.
Le 25 Noël, journée assez belle, repos complet. 26 exercice, le 27 au matin douches à la Fosse-Calonne Ricouart (Calonne-Ricouart - 62), on passe par Camblain-Châtelain (62), au soir repos.
Le 28 remise de décorations au soir, le 29 préparatifs de départ.
Le 30 départ à 8h de Pernes (62), nous allons jusqu'à Noeux (Noeux-les-Mines - 62) en autos, de là nous allons prendre position dans Bully (Bully-les-Mines - 62), le 31 à Bully (Bully-les-Mines - 62) Bombardement habituel, le 1er janvier 1916 au matin petites étrennes, au soir violent Bombardement de Bully (Bully-les-Mines - 62) par les Boches, dans la nuit nous allons travailler en 1ere ligne, départ 11h du soir, on revient à 5h du matin, le 2 on se prépare à aller relever le 3eme Bataillon (Bton) en 1ere ligne, nous partons dans la nuit à 4h du matin, la relève se fait à la pointe du jour, le 3 1ere journée de tranchées dans ce secteur, grand bombardement des secondes lignes, le temps est assez beau.
Le 4 toujours même bombardement avec de gros calibres, heureusement que l'on a de bonne gagnats (?).
Le 5 journée un peu plus calme, nous sommes relevés à 9h par les Anglais, on va coucher à Noeux (Noeux-les-Mines - 62), l'on y arrive bien fatigués, le 6 journée tranquille à Noeux-les-Mines (62), nettoyage des effets, Départ de Noeux (Noeux-les-Mines - 62) pour aller au repos, on embarque à 7 heures du matin, on passe par Bruay (Bruay-la-Buissière - 62), St Pôl (St-Pol-sur-Ternoise - 62), Esdin (Hesdin - 62), nous allons dans un pays perdu à Regnauville (62), le 8 nous allons aux douches à Esdin (Hesdin - 62) à 8 kilom. nous allons à la caserne Tripier, Esdin (Hesdin - 62) est une belle ville.
Le 9 journée paisible à Regnauville (62) à 50 kilom. du front.
Le 10 un peu d'exercice et des jeux de même que le 11, le 12 grande remise de décorations sur la route d'Esdin (Hesdin - 62) au lieu-dit Le Moulin-Rouge.
Le 13, 14 et 15 exercice matin et soir, le 16 le matin exercice, au soir le Commandant Potier nous fait ses adieux.
Le 17 préparatifs de départ, le 18 départ à 8h du matin, on passe par Labroye (62), Le Mounil (?), Froelle (Froyelles - 80) et Domvert (Domvast - 80), on va cantonner à Agenviller (Agenvillers - 80), les autres Bataillons (Btons) vont à Canchy (80), nous avons fait au moins kilom..
Le 19 Commencement des maneuvres dans le Camp de St Riquier (80) tout nouvellement formé, le Bataillon (Bton) est de retour à la nuit, le 20 Evaluation de Régiment dans le camp, au retour j'apprends que je devais partir en permission mais il y a contre ordre.
Le 21 au matin départ à 6h pour une grande revue de Corps d'Armée passé par le général Joffre, au soir en rentrant nous voyons le COmmandant Chérer (Commandant Scherer) pour la 1ere fois, le 2 je part en permission de 7 jours, je prends le train à St Riquier Somme (80). Fin du Carnet n°1, Allant de la Mobilisation au 2 février 1916.
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