Guerre 14-18 Premier carnet de Guerre
Retour vers la sélection des carnets
Carnet de Campagne n°2
Le 2 février 1916 je rejoint le régiment au repos à Bours (62), le 3 repos continue, le 4 nous allons aux douches à la fosse de Calonne Ricouart (62), le 5 préparatifs de départ, le 6 départ à 8 heures pour se rapprocher des lignes, nous prenons toutes les autos, on passe à Duval (Diéval - 62), Divion (62), Bruay (Bruay-la-Buissière - 62), Barlin (62), on débarque à Hersin (Hersin-Coupigny - 62) à 10 heures du matin, nous allons passer à Sains-en-Goëlle (Sains-en-Gohelle - 62) où nous passons la journée, le 7 la journée se passe à Sains-en-Goëlle (Sains-en-Gohelle - 62), le soir notre Bton (Bataillon) prend position à Sains-les-Mines (Sains-en-Gohelle - 62), les autres Btons (Bataillons) sont en 1ere ligne, le 8 la journée se passe en demi-Repos à Sains-les-Mines (Sains-en-Gohelle - 62), le 9 même chose, je visite la fosse 10 de Béthune (62) qui est dans un état lamentable, le 10 revue du Capitaine, ma demi-section prend la garde au Poste de Police, le 11 la journée se passe au poste de Police, il tombe de la neige.
Le 12 préparatifs pour partir (vers) les tranchées, départ à minuit.
Le 13 Nous arrivons aux tranchées à 3h du matin, notre section reste dans la tranchée de soutien au matin les Boches bombardent au soir en plus tranquille, le 14 la journée se passe à peu près tranquille mais au soir je suis désigné pour aller tendre des fils de fer barbelés, le travail commence à 8h1/2 jusqu'à minuit, je suis étonné que les Boches ne tirent pas davantage, le 15 la journée se passe en soutien, le 16 nous prenons les 1eres lignes à 4h du matin, la journée se passe sans grand accident, la tranchées est couverte où l'on prend la garde, le 17, la nuit, les boches font une patrouille devant notre tranchée, comme nous les voyons par le clerc de lune, on s'empresse de faire un carton, dans la journée c'est un peu plus tranquille, le 18 nous sommes relevés de la 1ere ligne pour aller en seconde, dans les corons, nous sommes presque aussi en danger.
Le 19 dans la journée, duel d'artillerie, au soir nous allons en corvée en 1ere ligne, le 20, au matin, douches, au tantôt, corvée de nettoyage de Boyaux, au soir, corvée en première ligne.
Le 21 dans la journée beaucoup aéro en l'air, aussi violent Bombardement aérien de part et d'autre, à 1h un violent bombardement s'engage, on apprend que les boches veulent attaquer au soir, ils marmites Bully (Bully-les-Mines - 62) avec des gaz lacrymogènes, l'attaque a lieu un peu un peu plus sur la droite, le bombardement est violent toute la nuit, le 22 au matin la neige tombe à plein temps, le soir, même chose, journée plus calme que hier, au soir petite corvée.
Le 23 toujours même temps, journée assez calme, au soir corvée de matériel, le 24 nettoyage de boyaux, au soir, nous allons travailler en 1ere ligne malgré la neige et le froid, nous rentrons à 11 heures pour partir à 3 heures du matin prendre position en 1ere ligne, le 25 on rentre en ligne par un grand froid, la neige tombe aussi, la garde est dure à prendre par des temps pareils, aussi les opérations se poursuivent péniblement.
Le 26 même (chose) que les jours précédents, on apprend que les Anglais nous relèves au soir, la journée est à peu près tranquille en notre secteur, la relève se fait en effet à 10 heures du soir par un temps de verglas, nous allons coucher à Sains (Sains-en-Gohelle - 62).
Le 27 Départ de Sains en Goëlle (Sains-en-Gohelle - 62) à 9h du matin, on passe à Hersin-Coupigny (62), Barlin (62), Ruizts (Ruitz - 62), Bruay (Bruay-la-Buissière - 62), Divion (62), nous allons à Hourton (Ourton - 62) le temps est mauvais pendant le parcours car la neige fond, nous arrivons à Hourton (Ourton - 62) à 3h du soir, le 28 nettoyage et échange des effets mauvais, le soir je vais me promener jusqu'à Bruay (Bruay-la-Buissière _ 62).
Le 29 au matin exercice, au soir douches à Bruay (Bruay-la-Buissière - 62), le 1er mars 1916 départ au matin à 7 heures, on passe à Diéval (62), Ston (?), Brias (62), Valhuon (62), Huclier (62) on arrive à midi à Conteville Villouin (Conteville-en-Ternois - 62) pays du P. de Calais.
Le 2 au matin nettoyage, au soir jeux.
Le 3 au matin exercice, au soir mon escouade prend la garde au poste de police.
La neige tombe une partie de la nuit mais elle fond un peu.
Le 4 la neige continue à tomber aussi il y en a une bonne couche et il fait grand froid, le 5 départ à 5h du matin, on passe à Eps (62), Anvin (62), Crépy (62), on arrive à midi à Canlers (62) auprès de Fruges (62) après avoir fait 20 kilom..
Le 6 la journée se passe à Canlers (62), il fait froid, la neige tombe, le soir je vais me promener à Fruges (62).
Le 7 comme la neige tombe une partie de la journée, peu de choses à faire.
Le 8 au matin nous devons partir de bonne heure, mais comme il y a une bonne couche de neige nous ne partons qu'à 9 heures, on passe à Russauville (Ruisseauville - 62), Esdin (Hesdin - 62), nous arrivons au Quesnoy (Le Quesnoy-en-Artois _ 62) après avoir fait 22 kilom., nous sommes fatigués.
Le 9 nous partons au matin à 8h., on passe à Guigny (62), Dompierre (Dompierre-sur-Authie - 80) et Dourziers (Douriez - 62), nous allons cantonner à Dominas (Dominois - 80) sur le bord de l'Hautie (l'Authie), nous avons (fait) 18 kilom., le temps est froid.
Le 10 départ de Dominas (Dominois - 62) à 10 heures, on passe à Argoules (80), au Petit Préaux (? Puits-Bérault ?), Roussant (Roussent - 62) et plusieurs petits pathelins, on traverse Vailly (Wailly-Beaucamp - 62) puis nous allons cantonner à Sampigneul-le-Grand (Campigneulles-les-Grandes - 62) après avoir fait 22 kilom., le temps est froid, nous sommes à 4 kilom. de Montreuil-sur-Mer (Montreuil - 62).
Le 11 départ à 9h de Sampigneul (Campigneulles-les-Grandes - 62).
On passe à Airon (Airon-St-Vaast - 62), Saint-Vast (Petit-Saint-Vaast - 62), St Josse (62), Viliers (Villiers - 62), on arrive à Cucq (62) où l'on doit cantonner, nous sommes entre Cucq (62) et Trépied (62).
Le 12, au matin on installe le cantonnement, au tantôt je vais me promener au bord de la mer sur la plage, c'est la première fois que je vois la mer, le temps est beau.
Le 13 nous allons faire l'exercice dans les Dunes, le 14 exercice promenade au bord de la mer, de même que le 16, le 17 nous allons au tir dans les Dunes, au soir remise de décoration dans le terrain du Golf, le 18 exercice dans le bois de Trépied (62), au soir vaccination contre la paratiphoïde, le 19 repos car l'on est indisposé par la vaccination.
Le 20 même chose qui hier, le 21 au matin petite marche, au soir repos de même que le 22, le 23 comme j'ai le mal de gorge, je vais à la visite, je suis excent de service 4 jours, il fait mauvais temps.
24, 25, 26 et 27 je reste au cantonnement mais je vais quand même me promener quelquefois à Paris-Plage (Le Touquet-Paris-Plage - 62) et Etaples (62), le 28 revaccination contre la parathiphoïde, le 29 repos pour cause de revaccination, le 30 préparatifs pour le départ, le 31 mars départ de Cucq à 9h., on passe à Merlimont-Plage (62), Rang du Fliers (62), Verton (62), on cantonne à Vaben (Waben - 62) à l'embouchure de l'Authie.
Le 1er avril continuation de la marche.
Départ à 10h de Vaben (Waben - 62), on passe au Temple (Conchil-le-Temple - 62), à Conchil (62), Beaumont (Colline-Beaumont - 62), Villiers-sous-l'Authie (Villers-sur-Authie - 80), Rue (80) puis l'on va cantonner à Forest-Montier (Forest-Montiers - 80), on est fatigué après avoir fait 20 kilom..
Le 2 départ de Forest-Montier (Forest-Montiers - 80) à 7h. du matin, on passe à Nouvion (80), le Titre (80), Hautvillers (Hautvillers-Ouville - 80), on passe à Guigny (Buigny-Saint-Maclou - 80) puis l'on fait la grande Halte, on est déjà fatigués, nous repartons, on traverse les faubourgs d'Abbeville (80) puis l'on traverse encore quelques (pathelins) puis l'on arrive à Caumont (80) après avoir fait 31 kilom., beaucoup d'entre nous sont de reste en route.
Le 3 repos bien mérité à Caumont (80).
Le 4 départ de Caumont (80) à 4 heures du matin, on passe à Limeux (80), Frucourt (80), Vaux-Marqueville (Vaux-Marquenneville - 80) puis l'on fait la grande Halte à Frétecuisse (Frettecuisse - 80), l'on continue la marche ensuite l'on passe encore dans plusieurs pathelins, l'on cantonne à Viller-Campsar (Villers-Campsart - 80) après avoir fait 25 kilom.
Le 5 départ de Viller-Campsar (Villers-Campsart - 80) à 6h. on passe par Orroy (Hornoy-le-Bourg - 80), Tirroye-L'Abbaye (Thieulloy-l'Abbaye - 80), Poix (Poix-de-Picardie), Blangy-sous-Poix (80) où l'on fait la grande Halte, on passe ensuite à Hamvillers (?), Fromentier (Frémontiers - 80) puis l'on va cantonner ensuite à Contres (Contre - 80) après avoir fait 25 kilom., on est fatigués, le 6 départ de Contres (Contre - 80) à 6h. du matin, on passe à Velaine (Velenne - 80), Fleury (80), Conty (80), Le Bourquet (?), Fleuraine (?), nous faisons la grande Halte et nous allons cantonner à Bonneuil-les-eaux (60).
après avoir fait 20 kilom., le 7 avril repos bien mérité à Bonneuil-les-Eaux (60).
Le 8 nous apprenons que nous devons rester ici 2 ou 3 jours, on nous d'aller en tranchées du côté de Roye (80 ou 60) ou Lassigny (60).
Le 9 repos à Bonneuil (Bonneuil-les-Eaux - 60), mon escouade est de garde au Poste dePolice, le 10, 11 et 12 exercice au matin, repos au soir.
Le 13 on apprend au matin qu'il faut partir à 3h. du soir, nous passons à Allivillers (Hallivillers - 80), Clauny (? Chaussoy-Epagny - 80), Berny-sur-Noye (80), on embarque par Chemin de fer à 10h. du soir à Ailly-sur-Noye (80).
Le 14 nous voyageons tout la nuit et une grande partie de la journée, au matin, au petit jour, nous sommes dans la Banlieu de Paris, nous débarquons à 4 heures du soir à Sainte-Manehoud (Sainte-Menehould - 51), nous allons cantonner à 9 kilom. à Braux-St-Remy (Marne 51).
Le 15 la journée s'y passe.
Le 16 jour des Rameaux on entend le Bombardement lointain qui paraît terrible, au matin messe en plein air, nous sommes rigoureusement consignés au cantonnement.
Le 17 Départ à 10h, on passe à Villers-en-Argonne (51) puis l'on va cantonner au Chemin (51).
Le temps est mauvais, il pleut.
Le 18 départ du Chemin (51) à 10h1/2 on passe à Eclaires (51), Guigny (Grigny - 51) puis l'on va cantonner à Aubercy (Aubercy Seuil-d'Argonne - 55), le pays n'est pas beau et l'on ne trouve presque rien à acheter.
Le 19 nous passons la journée à Aubercy (Aubercy Seuil-d'Argonne - 55) de même que le 20, le temps est mauvais, le 21 on s'attend à partir d'un moment à l'autre, le bombardement est terrible dans le lointain, le 22 départ d'Aubercy (Aubercy Seuil-d'Argonne - 55) à 11h, on passe à Triaucourt (Triaucourt-en-Argonne - 55), Brizaux (Brizeaux - 55), Wily (Waly - 55), Froidos (55), Ville-sur-Cousance (Ville-sur-Cousances - 55). Nous avons fait 20 kilom. par mauvais temps, nous cantonnons à Jubécourt (Jubécourt - 55).
Le 23 jour de Pâques nous prenons le chemin des tranchées à 3 heures du soir on passe à Brocourt (Brocourt-en-Argonne - 55), Domsbasle (Dombasle-en-Argonne - 55), nous mangeons la soupe dans le bois de Béthelinville (Béthelainville - 55), nous en repartons à 9h après avoir bien patauger dans la boue, nous prenons position dans une tranchée de soutien à 2h du matin, Violent Bombardement toute la nuit.
Le 24 le Bombardement est intense dans toute la région, au soir je vais à la corvée de soupe ce qui n'est pas très intéressant dans ce secteur, le 25 au matin une violente rafale d'artillerie s'abat sur la tranchée, il y a des victimes, la journée se passe quand même, le soir nous faisons une corvée de matériaux, le 26 le temps est beau, le bombardement est intense toute la journée, dans la nuit nous allons pour faire un boyaux sur la côte 304 mais les boches nous envoient pas mal d'obus fusants.
Le 27 chose à peu près la même qu'hier, toujours même bombardement.
Au soir je retourne à la soupe, le 28 au matin, très violent bombardement de (la) côte 304, toute la journée c'est la même chose, au soir un avion de chez nous abat un boche au-dessus de notre tête qui dégringole entre les deux lignes ce qui fait déclencher une violente rafale d'Artillerie qui dure une partie de la nuit, nous sommes relevés par le 77 à minuit, nous sommes bombardés jusqu'à Esnes (Esnes-en-Argonne - 55), nous allons manger la soupe dans le bois de Béthelainville (55), le 29 Départ du bois à 7h du matin, on passe à Dombasle (Dombasle-en-Argonne - 55), nous arrivons à 10h à Jubécourt (55) où nous devons passer 4 jours. Nous sommes à bout de force.
Le 30 dimanche, journée de repos bien méritée mais à 1h du tantôt une escadrille d'avions ennemis viens bombarder nos cantonnements et nous causes des pertes sérieuses, surtout à ma Compie (Compagnie), le 1er et le 2 nettoyage et repos bien mérité.
Le 3 au matin préparatifs pour le départ en ligne, départ à 3 heures de l'après-midi.
On passe par Brocourt (Brocourt-en-Argonne - 55), et Dombasle (Dombasle-en-Argonne - 55), nous arrivons à la nuit au bois de Béthelainville (55), nous mangeons la soupe puis l'on repart ensuite pour les 1eres lignes, le Bombardement est d'une violence inouïe, nous arrivons à minuit.
Le 4 le bombardement est toujours violent, il semble s'apaiser un peu dans la soirée, le 5 le Bombardement s'engage à 10h du matin, il est d'une violence inouie, il dure jusqu'à la nuit, il y a de nombreuses victimes à la Compie (Compagnie), entre autre le Lieutenant Barjau (vraisemblablement le Lieutenant CLAVEROLAS ou le Lieutenant COMERGNAT) qui commande la Compie (Compagnie), dans la nuit je vais à la corvée d'eau à Esnes (Esnes-en-Argonne - 55), le 6 la journée un peu moins terrible que la précédente mais elle peut encore bien compter pour une, le 7 toute la nuit le bombardement a été intense , il continue toute la journée d'une violence épouvantable, les camarades sont enterrés tour à tour, nous sommes démoralisés complètement, toute la nuit qui suit la tranchée s'évacue peu à peu au matin les Compies (Compagnies) sont mélangées dans un boyaux transversal à 250 mètres derrière.
Le 8 Nous passons tant bien que mal la journée mais nous sommes accablés par la fatigue et la faim et la soif, le 9 au point du jour nous nous établissons dans la tranchée de soutien, le bombardement est toujours aussi intense.
Le régiment qui comptais être relevé n'y est pas.
Le 10 toute la matinée violente lutte d'artillerie, au tantôt les boches déclenchent trois violentes attaques, la 7eme Cie (Compagnie) résiste sans que nous ayons besoin de traverser le tir de Barrage pour aller prêter main forte heureusement pour nous.
La relève s'effectue vers 1h du matin, nous sommes relevés par la légion étrangère, le 11 nous mangeons la soupe au bois de Berthelainville (55), dès le matin nous commençons à respirer un peu plus à l'aise, nous passons près de Dombasle (Dombasle-en-Argonne - 55) et Brocourt (Brocourt-en-Argonne - 55) et nous allons camper dans le bois St-Pierre (?).
Le 12 nous partons le 11 au soir, nous faisons 11 kilom. pour aller embarquer par chemin de fer, nous montons dans le train à Moulin-Brûlé (55), nous voyageons toute la nuit, nous débarquons au petit jour à Robert-Espagne (55) près de Bar-le-Duc (55) après avoir traversé L'Isle-en-Rigault (55) et avoir attendu que les cantonnements soit prêts, nous cantonnons à 4h du soir à Ville-sur-Saulz (55), le 13 la journée se passe en nettoyage car nous en avons besoin, le 14 même chose, je vais me promener avec Babin à Ile-en-Rigault (Lisle-en-Rigault - 55), le 15 nous recevons un renfort de la classe 16.
Le 16 repos à peu près complet, je vais me promener à Brion (Brillon-en-Barrois - 55), le 17 comme j'ai la Diarrhée, je vais à la visite, je suis exempt d'exercice 2 jours, le 18 repos, le 19 et le 20 petite marche matin et soir.
Le 21 dimanche, repos complet, le 22 reprise de l'exercice, au soir je rencontre Lejude de Tavant qui est au 135eme, le 23, 24, 25, 26 et 27 nous faisons un peu d'exercice matin et soir.
Le 28 préparatifs pour partir, le 29 départ à 11 heures de Ville-sur-Saulz (55), nous devons embarquer par Chemin de fer à 14 kilom. à Mussey (55), nous passons par Lisle-en-Rigault (55), Robert-Espagne (55), Trémont (Trémont-sur-Saulz - 55) puis nous débarquons dans la soirée pour partir à 7h, nous passons par Revigny (Revigny-sur-Ornain - 55) puis nous débarquons près de Chalons (Châlons-en-Champagne - 51) à 11h du soir, il pleut à torrents, nous avons encore 12 kilom. à faire pour joindre le cantonnement, nous arrivons enfin à Cheppy (55) à 3h du matin tout mouillés.
Le 30 on se repose toute la journée, le 31 nous allons à l'exercice sur le Bord du canal de la Marne au Rhin.
Le 1er juin, jour de l'Ascension, je passe la journée avec plusieurs camarades du pays.
Le 2 juin préparatifs pour partir en ligne, en effet nous embarquons en autos à minuit, le 3 nous débarquons à Suippe (Suippes - 51) à la pointe du jour, la journée s'y passe, nous montons en 1eres lignes, le soir nous y arrivons à 1 heure du matin, nous sommes en première ligne le 4, le secteur est assez calme, quelques obus tombes autour de nous, le temps est assez beau, le 5 la journée est à peu près la même, au soir nous occuppons les avants Postes, le 6 la journée se passe en avant Postes, lutte à coup de grenades, le 7 même chose, le bombardement devient un peu plus intense, la nuit il pleut, le 8 toujours en avant Postes, le mauvais temps persiste, lutte à coup de Grenade, la 1ere Section nous relève, nous allons dans la tranchée de soutien, le 9 la journée s'y passe, nous faisons des travaux de réparations de tranchées ainsi que des Corvées, le 10 c'est la même chose.
Le 11 toujours dans la tranchée de Soutien mais au soir nous allons en position au environs des Batteries.
Le 12 la journée s'y passe, les Boches envois quelques rafales.
Le 13 journée à peu près identique, le temps est froid pour la saison, le 14 nous devons partir en ligne à minuit, toute la journée préparatifs de départ, le 15 nous prenons les 1eres lignes, le matin à 1 heure la journée se passe sans grand bombardement.
Le 16 nous prenons le petit poste à minuit, la journée est à peu près calme mais la nuit combat à la grenade, le 17 nous revenons passer la journée dans la 1ere ligne, rien à signaler, le 18 même journée mais un peu plus mouvementée.
Le 19 toujours en 1ere ligne, nous exécuttons quelques travaux de Fortifications.
Le 20 même chose, nous sommes relevés par la 8eme Cie (Compagnie) dans la nuit du 20 au 21, le 21 prenons position en 3eme ligne au bois N°35, le 22 dans la journée nous sommes un peu marmités, au soir nous allons faire un boyau vers Souain (Souain-Perthes-lès-Hurlus - 51).
Le 23 dans la journée même chose que hier, au soir nous allons travailler en 1ere ligne sous la pluie qui tombe.
Le 24 il fait il fait meilleur, au soir même corvée.
Le 25 la journée se passe assez bien, le soir nous allons travailler très loin pour le Génie, nous rentrons fatigués à 3h du matin.
Le 26 nous sommes relevés au soir par la 8eme Cie (Compagnie) pour aller au camp Roques près de Suippes (51), il fait mauvais temps à cause de l'orage.
Le 27 la journée se passe au camp Roques.
Le soir nous allons travailler en 1ere ligne, nous partons à minuit, nous rentrons à 2h1/2 de l'après-midi, le 28 nous rentrons à 2h1/2, le soir on se repose.
Le 29 je prends la garde au Poste du Bton (Bataillon), je suis chargé d'aller faire une corvée au camp 3/5 près de Perthes-lès-Hurlus (51), je reviens à 4h.
Le 30 juin au soir nous retournons en première ligne travailler, les boches nous envoient des torpilles ce qui nous obligent à cesser le travail.
Le 1er juillet nous allons faire 8 heures de travail avec le génie en 1ere ligne, le 2 au soir nous allons à la corvée de matériel toute la nuit, le 3 Ma section a repos au soir, le 4 il pleut toute la journée, au soir corvée une partie de la nuit en 1ere ligne.
Le 5 le Bton (Bataillon) a repos complet au camp Roques.
Le 6 même chose.
Le 7 Comme je suis fatigué, je rentre à l'Infirmerie à Suippes (51), je n'en suis pas faché car la Cie (Compagnie) monte en 1ere ligne le soir à la Butte de Souain (Souain-Perthes-lès-Hurlus - 51), le 8, 9, 10, 11 et 12 ma santé va en s'améliorant, le 13 je suis rétabli mais le major décide de me faire 10 piqures de Cocodilatre (?) dont une tous les jours.
Le 14 jour de la fête nationale 1ere piqure, le 15 2eme piqure, le 16 troisième piqure, le 17 4eme piqure, le 18 5eme piqure, le 19 6eme piqure, le 20 7eme piqure, le 21 8 eme piqure, le soir les Boches nous envoies des journeaux à l'aide d'un Ballon, le 22 9eme piqure, le 23 dernier jour de traitement, le 24 je rejoint ma Compie (Compagnie) au soir au camp de Piémont (Ferme de Piémont au sud de Suippes, peu être camp de Mourmelon), le 25 la Cie (Compagnie) fait un peu d'exercice, au soir nous allons aux douches à l'hopital de Mont-Frenet près de Kuperly (Cuperly - 51).
Le 26 et le 27 nous faisons un peu d'exercice.
Le 28 départ du camp pour les 1eres lignes, nous avons 18 kilom. à faire, nous y arrivons errintés à 1h1/2 du matin.
Le 29 dans le jour le secteur est assez tranquille mais la nuit est assez tranquille mais la nuit rafales assez violentes de crapouillauds et bombes à fusils.
Le 30 le temps est sec et chaud dans la journée, rien de nouveau, dans la nuit nous prenons les petits postes, le 31 dans la journée rien à signaler, dans la nuit lutte à coup de bombes.
Le 1er Août la chaleur est accablante nous devons être relevés des petits postes à 10h par 5 (?) Compie (Compagnie), le 2 journée dans la tranchée (de) soutien d'Artillerie, le soir corvée en 1ere ligne, le 3 chaleur excessive, journée calme, dans la nuit violente rafale d'Artillerie par suite d'une Alerte, le 4 journée calme, dans la nuit corvée pour le génie.
Le 5 journée assez calme, au soir la Cie (Compagnie) monte en 1ere ligne, corvée quand même.
Le 6 je prends la garde avec un copain dans une crapeaudière, le 7 dans la journée grande chaleur, mais c'est assez calme, dans la nuit violente canonade, le 8 journée identique, la nuit violente canonade à droite, le 9 chaleur accablante, journée tranquille, au soir nous prenons les petits postes.
Le 10 journée à peu près tranquille aux avants-postes, la nuit quelques coups de Grenades, nous n'avons pas de repos, il faut toujours veiller.
Le 11 c'est toujours la même Chose.
Le 12 la journée est à peu près calme, la nuit comme le vent est favorable nous avons une alerte pour lancer les gaz.
Le 13 nous devons être relevés la nuit suivante par le 1er Bton (Bataillon), le 14 nous arrivons à Piémont à 7h du matin après avoir mangé au camp Roques, le 15 aoûtfête au matin repos, au soir Douches à Kuperly (Cuperly - 51).
Le 16 au matin revue du Commandant, au soir défilé, le 17, 18 et 19 nous avons quelques revues et nous faisons un peu d'exercice, le 20 Douches au matin, au soir je vais me promener à la Cheppe (51), le 21 préparatifs de départ en tranchées, départ à 5 heures du soir, nous mangeons au camp Roques, nous arrivons en tranchées à minuit après avoir essuyé une rafale d'Artillerie.
Le 22 nous sommes dans la tranchée de soutien, le 23 dans la journée quelques rafales d'Art. (Artillerie), la nuit nous faisons des corvées.
Le 24 même chose, il fait beau temps, le 25 la journée est assez mouvementée sur la droite.
La nuit l'émission de gaz commence à 11h comme nous sommes en 2eme ligne nous n'avons pas trop de misère, la nuit s'engage un violent Bombardement, le 26 dans la journée c'est plus tranquille, le soir nous montons aux avants-postes, dans la nuit nous recevons quelques Torpilles et grenades.
Le 27 dans la journée c'est assez calme, la nuit il tombe de l'eau à torrents, on est mouillés jusqu'à la peau.
Le 28 dans la journée rien à signaler, la nuit violente lutte à coup de grenades, le 29 c'est la même chose mais la nuit, comme nous avons des grenades, nous ripostons vigoureusement.
Le 30 nous faisons la relève par section, nous passons dans la 1ere ligne, le 31 nous devons être relevés du secteur dans la nuit, la relève s'opère vers minuit, nous allons prendre les autos à la ferme de Piémont (sud de Suippes).
Le 1er Septembre nous prenons les autos au petit jour sans même avoir mangé, nous passons par Châlons-sur-Marne (51), nous allons débarquer au près d'Arcy-sur-Aube (10) à 11 heures, nous allons cantonner à Viappes-le-Petit (Viâpres-le-Petit - 10), le 2 nettoyage des cantonnements et revue d'effets.
Le 3 revue du Commandant, le 4 Nous partons à 4h du matin, nous passons par Champigny (Champigny-sur-Aube - 10), Ormes (10), Le Chêne (10), Vinets (10), Remerupt (10) et nous arrivons à midi à Vaucogne (10) très fatigués, le 5 repos dans la journée, revue du Colonel.
Le 6 je pars à 1h du matin pour partir en permission, nous faisons 17 kilom. pour aller prendre le train à Arcy-sur-Aube (10).
Le 14 Septembre départ de l'Ile-Bouchard (37) à 8h du soir pour rejoindre le régiment, le 15 je voyage toute la journée, j'arrive à minuit à Arcy-sur-Aube (10).
Le 16 je rejoint mon régiment à Vaucogne (10) dans la soirée.
Le 17 au matin revue, au soir je vais à Dampierre (10) voir les amis.
Le 18 Nous partons en maneuvre au camp de Mailly (Mailly-le-Camp - 10) à 8 heures du matin, la pluie ne cesse de tomber pendant le parcours et la maneuvre, nous rentrons dans la soirée, le 19 Nous allons quittons Vaucogne (10) à 9 heures, nous faisons 15 kilom. et nous allons cantonner à Braux-le-Grand (Braux - 10).
Le 20 Nous partons embarquer à 6 heures du soir et nous faisons 12 kilom., nous embarquons à Chavances (chavanges - 10) à Minuit, le 21 Nous voyageons toute la journée, nous (passons) par Paris (75) grande Ceinture et Versailles (78), Pontoise (95), nous débarquons à 11 heures du soir à St-Thibault (Somme - 60).
Le 22, 23 et 24 journée de repos à peu près complète à St-Thibault (60), le 25 nous partons de St-Thibault (60), nous passons par Thieulloy-la-Ville (80) et nous allons cantonner à la Chappelle-sous-Poix (La Chapelle-sous-Poix - 80), le 26 Départ de bonne heure de la Chappelle (La Chapelle-sous-Poix - 80) nous passons par Poix (Poix-de-Picardie - 80) et nous allons cantonner à Bussy-lès-Poix (80).
Le 27 nous avons une prise d'Armes, le 28 je commence à faire l'Instruction du fusil mitrailleur de même que le 29 et le 30.
Le 1er Octobre Départ au matin de Bussy-lès-Poix (80), nous prenons les autos et nous descendons à Morlancourt (80) dans la soirée, nous avons passé par Amiens (80) et Villers-Bretonneux (80).
Le 2 nous nous installons dans des baraquements car il y a beaucoup de troupes dans le pays.
Le 3 et le 4 nous faisons un peu d'exercice matin et soir, le 5 le temps est très mauvais de même que le 6, le 7 grand préparatifs pour partir se rapprocher des lignes, le 8 nous prenons encore les autos malgré qu'il n'y a très peu de chemin à faire, nous couchons dans des Baraques.
Le 9 nous partons à midi pour aller en ligne, nous faisons la grande Halte aux environs d'Herdecourt-au-bois (Hardecourt-aux-bois - 80), nous passons ensuite par Combles (80), nous arrivons au 1ere ligne en avant de Morval (80) à 11h du soir, le bombardement est violent toue la nuit, la journée du 10 se passe tant bien que mal dans notre petite tranchée.
Le 11 violente préparation d'Artillerie, les Boches ripostes et font constamment des tirs de Barrage.
Le 12 Nous devons partir à l'attaque à 2h15 du soir, le matin la cannonade fair rage, nous sortons à l'heure convenue mais nous nous sommes pris dans les feux croisés de mitrailleuses, nous nous arrêtons à 25m des boches dans des trous d'Obus par attendre la nuit, nous avons subit des pertes Enormes, la nuit nous nous replions tant bien que mal et nous faisons une autre tranchée en avant de la tranchée de départ, je suis cité à l'ordre de la Brigade pour ce jour là.
Le 13 nous organisons la tranchée, le soir, le 1er Bton (Bataillon) nous relève, nous allons en seconde ligne près de Morval (10), le 14 la journée s'y passe, nous respirons un peu mieux mais nous sommes quand même marmités avec des gros calibres, le soir nous allons ravitailler la 1ere ligne, le 15 c'est toujours la même chose et toujours le même travail le soir.
Le 16 et le 17 c'est la même chose aussi nous sommes toulouts de plus en plus marmités dans notre position, le temps commence à devenir mauvais, le 18 journée pluvieuse, je commence à souffrir très sérieusement du bras droit qui est enflé.
Le soir après avoir été ravitailler la 1ere ligne, il faut monter renforcer le 66eme en 1ere ligne, il est 4 heures du matin lorsque nous y arrivons et il faut partir aussitôt en avant de la 1ere ligne faire une parallèle d'attaque, le 19 à peine avons nous commencer à faire une petite tranchée sous une pluie Battante le jour commence à venir les balles sifflent et le bombardement fait rage autour de nous, nous sommes obligés de rester toute la journée sans communication avec l'arrière et sous la mitraille toute la journée sans arrêt, dans la nuit du 19 au 20 le 296eme de ligne relève le 77eme à côté de nous et notre Compie (Compagnie) en même temps, nous retournons dans la tranchée où nous étions hier, nous y arrivons le 20 au matin dans un piteux état en dépit du Bombardement et grâce au soleil qui paraît un peu l'on fait son possible pour s'assécher mais nous grelotons quand même, je suis dans l'impossibilité de me servir de mon bras, je ne me plains pas car la relève doit avoir lieu le soir.
Le 21 nous arrivons à la gare de Maricourt (80) à 1h du matin, nous sommes gelés mais nous mangeons la soupe et nous couchons au Baraques sur la terre mouillée, nous devons embarquer au tantôt en autos, au matin le major me vois, il me dit de faire mon possible d'attendre au le Lendemin. Nous embarquons à Suzanne (80) à 5 km., nous passons par Bray-sur-Somme (80) et nous débarquons à Fouillouy (Fouilloy - 80) à 15 kilom. d'Amiens (80).
Le 22 je vais à la visite on me soigne mais on ne m'évacue pas, le 23 je vais passer la visite du Médecin Chef à Fouilloy (80) et puis je suis évacué, je vais à Amiens (80) dans la voiture Régimentaire, on me dépose à l'hopital, évacuation de là, je suis dirigé sur l'hopital 109 Caserne Gribeauval (Amiens - 80.
Le 24 je suis opéré au matin, j'ai un peu souffert, le 28 je suis évacué sur l'Intérieur où j'arrive à Rennes (35) le 29 Octobre 1916, je tombe à l'hopital 101 où je suis très bien.
Le 1er Novembre 1916, je commence à sortir en ville, je continue tous les jours, pour le 1er janvier 1917 j'obtient une permission de 48 heures, je quitte l'hopital le 7 j'arrive le 8 à la maison, je repart le 15 pour chattelerault (Chatellerault - 86), le 19 je part pour Ingrandes (86 ou 37 Ingrandes-de-Touraine) où je reste jusqu'au 22, le 22 j'arrive faire un stage de mitrailleur à St-Patrice (37) où je dois rester 25 jours.
Le 19 février je part en permission de détente de 7 jours, je rentre le 21 à Chatellerault (86), je rentre le 25 à Poitiers (86) pour un autre stage de 25 (jours). Je quitte Poitiers (86) le 22 Mars 1917 mais en arrivant à Chattelerault (Chatellerault - 86) j'obtiens une permission de 9 jours, je rentre le 1er Avril à Chattelerault (Chatellerault - 86).
Le 2 Avril, je rentre de permission à 9h du matin à Chatellerault (86), le 3 au matin nous sommes habillés à neuf, nous partons de Chatellerault (86) à 10h du soir pour le dépot annexe d'Auxone (Côte d'Or - 21), nous passons la nuit du 3 au 4 dans la gare de Tours (37), le 4 nous voyageons toute la journée, passons par Vierzon (18), Bourges (18), Saincaize (Saincaize-Meauce - 58), Nevers (58), Changny (08) et Dijon (21), arrivons le 5 au matin à Auxonne (21), nous allons cantonner à Villers-les-Pots (21) où nous sommes très bien, le 6 nous allons passer la visite spéciale pour l'Orient à Auxonne (21), le soir on apprend que l'on part le lendemain comme de juste, nous quittons Villers-les-Pots (21) le 7 au matin à 6h, nous embarquons à Auxonne (21) à 8h, nous passons par Dole (39) où nous avons 4h d'arrêt puis ensuite nous passons à Chalon-sur-Sâone (71), Verdun-sur-le-Doubs (71), Macon (71), Lyon (69), Valence (26), Orange (84), Montélimar (26), Tarascon (13), Avignon (84), Arles (13) et nous arrivons à Marseille (13) le 8 à 4 heures du soir, nous allons coucher à l'American Park, le 9 belle journée passée à Marseille (13), Départ le soir vers Minuit pour Salonique (Grèce), via l'Italie, le 10 au matin nous passons Toulon (83), Les Arcs (83), la Bocca (06), Cannes (06), Nice (06), Monaco (Monaco), Monte-Carlo (Monaco), nous rentrons en Italie à la nuit, nous changeons de train dans la gare frontière de Vintimille (Ventimiglia - Italie), le 11 au matin nous sommes à Gênes (Genova - Italie), nous traversons ensuite de très belles localités, nous passons ensuite la Sepzia (La Spezia - Italie) et Pize (Pisa - Italie) et nous descendons du train à Livourne (Livorno - Italie) où nous avons une journée de repos. Nous couchons dans la caserne du 88eme Régiment Italien, le 12 la matinée se passe à Livourne (Livorno - Italie), départ à 4h du soir pour continuer le voyage, nous voyageons toute la nuit et nous arrivons le 13 à la pointe du jour à Rome (Roma - Italie) où nous sommes reçu à bras ouvert, on nous distribue des cartes Postales et des cigarettes et repparttons de Rome à 10 heures, nous arrivons à Caserte (Caserta - Italie) près de Naples (Napoli - Italie), dans la soirée nous voyons le Vésuve, le 14 au jour nous sommes sur les côtes de la mer adriatique, nous passons Fogia (Foggia - Italie), Barletta (Italie), Bari (Italie) et nous arrivons à 5 heures du soir à Tarente (Tarento - Italie), nous débarquons au camp Français (camp de Bufoluto) au bord de la Mer, nous couchons sous les Marabouts, le 15 nous passons la journée au camp.
Le 16 je vais me promener dans la ville de Tarente (Tarento - Italie), le 17 journée tranquille à Buffalo () de même que le 18, le 19 préparatifs pour l'embarquement, le 20 départ à 7 heures du matin, nous embarquons sur le Timcap (?) dans la matinée et nous levons l'ancre à 5 heures du soir, après avoir voyagé toute la nuit et la journée du 21, la nuit du 21 par une Mer tout à fait démontée, le 22 au matin nous arrivons à l'Ile Milo (Ile Milos - Grèce), nous faisons escale tout la journée et nous reprenons la Mer le soir vers 6 heures et marchons toute la nuit du 22 au 23 et le 23 toute la journée, nous arivons en rade de Salonique (Thessaloniki - Grèce) le soir à 6 heures, nous passons la nuit sur le bateau, nous débarquons le 24 au matin et nous allons cantonner au camp de Zetelinlik (Zeitenlick, Stavroupoli - Grèce) à 5 kilom. de la ville de Salonique (Thessaloniki - Grèce). Il fait une chaleur terrible, je suis affecté à la 16 Cie (Compagnie) de dépot du 227e R.I.
Nous y restons le 25, 26 et le 27 au matin je pars faire un stage de Fusillier Mitrailleur à Hortakoy (? - Grèce) à 16 kilom. de Salonique (Thessaloniki - Grèce), pour faire ce parcour comme la route monte énormément nous mettons une partie de la journée, nous arrivons tout mouillés à 2h. de l'après-midi, le 28 commencement du stage, le 29 2h. d'exercice le matin et 2h. de travail le soir, le 30 il fait une chaleur épouvantable, au matin téorie, le soir tir, c'est de même le 1er Mai jusqu'au 6, le 6 Dimanche, le matin repos, le soir travail d'amélioration du camp.
Le 7 reprise du travail habituel, le 8 et le 9 Maneuvre le matin et le soir tir, le 10 départ à 4h1/2 du matin pour rejoindre le D.I. Nous quittons le camp Hortakoy (? - Grèce), nous passons par Karakoy (? - Grèce) et nous arrivons à Zetelinlik (Zeitenlick, Stavroupoli - Grèce) à 10 heures.
Le reste de la journée repos.
Le 11 et le 12 je reste au camp de Zetelinlik (Zeitenlick, Stavroupoli - Grèce), le 13 je vais prendre la garde à la poudrière, poste secondaire, près le camp Anglais, le 14 je reste au même poste, le 15 et le 16 ausi nous y sommes assez tranquilles. Mais le 17 comme j'y étais de garde dans la matinée, je suis relevé pour partir en renfort, le 18 et le 19 j'attends l'heure de quitter le camp, le 20 départ pour le renfort à 8 heures du soir du camp et nous prenons le train en gare de Salonique (Thessaloniki - Grèce) à 10 heures du soir, nous roulons toute la nuit et le matin au petit jour nous passons le Lac d'Ostrovo (Ostrovo, Arnissa, Lac de Vegoritida - Grèce) et nous débarquons à 8h du matin à Florina (F?????a - Grèce), nous cantonnons près de la gare, nous y restons le 21 et le 22.
Le 23 départ à 5 heures du matin, nous traversons Florina (F?????a - Grèce) et nous allons cantonner au kilom. 6 de la route de Koritza (?) d'Albanie.
Le 24 départ à 5 heures du matin du Kilomètre 6. Nous montons le col de Pissoderi (Pisedori - Grèce) sac-au-dos, nous arrivons en haut à 9h1/2 très fatigués mais il nous faut redescendre en bas du col à Zélova (?) où nous arrivons à 2h1/2 de l'après-midi, nous sommes extrêmement fatigués, nous avons fait 28 kilom., nous montons les toiles et le 25 au matin nous reparttons pour Bresnika (?), nous y arrivons à 9h1/2 après avoir fait 14 kilom.
Nous montons les tentes et le 26 départ à 5h du m. pour Bichista (?) où nous arrivons à midi après avoir fait 21 kilomètres, nous sommes très gatigués vu la grande chaleur, le 27 nous avons la journée de repos, le 28 départ de Bichista (?) à 5h nous arrivons à Huesda (?) tout mouillés à 1h de l'après-midi après avoir fait 20 kilom.
Là je suis versé au 4eme Bton (Bataillon) du 227eme RI, 13eme Cie (Compagnie), le 29 départ de Huesda (?) à 5h du m.
Nous arrivons à midi à Podgorige (?) où se trouve le P.C. du Bataillon, nous y passons le reste de la journée, le 30 départ à 6h de Podgorige (?), nous traversons Bratomir (?), Halarupt (?) et Piskupige (?) et nous arrivons à midi au P.C. de la Cie (Compagnie) à Loubanista (Ljubanista - Macédoine), le soir nous prenons la garde dans le village , le 31 je monte prendre un petit poste à la nuit, la nuit du 31 et la la journée du 1er juin sont calmes mais dans la nuit du 2 au 3 nous sommes alertés par une fusillades entre deux parties ennemis sur le lac d'Okrida (lac d'Okhrid - Macédoine), le 3 c'est plus calme, le 4 nous sommes relevés du poste au soir pour aller à Loubanista (Ljubanista - Macédoine), le 4 au soir je commence à aller prendre la garde au bord du lac au poste dit (l'embuscade). Nous prenons toute la nuit et au matin nous rentrons au village de Loubanista (Ljubanista - Macédoine) où nous faisons 2h de travail par jour, le 5 et le 6 il fait un temps chaud et orageux.
Le 7 dans la nuit petite alerte.
Le 8 rien de nouveau, le 9 l'ennemi essai un coup de main sur l'un de nos petits postes.
Le 10, 11, 12 et 13 toujours même travail, il fait une chaleur terrible dans la journée, le 14 nous faisons un prisonier, le 15 nous sommes sur le qui-vive toute la nuit car nous craignons une attaque, le 16 et le 17 c'est de même mais tout reste calme quand même, le 19, 19 et 20 l'alerte se calme, du 21 au 24 même travail mais dans la journée il fait une chaleur torride, dans la nuit du 24 au 25 nous assistons à une éclipse totale de lune, le 26 et 27 tout est calme, le 28 orage toute la journée, de même que le 29 et le 30.
Le 1er, 2 et 3 rien à signaler, le 4 et le 5 la fusillade devient plus intense pendant la nuit, le 6 nous faisons 3h au lieu de 2 de travail par jour en plus de la garde, il fait une chaleur terrible.
Le 7 et le 8 c'est de même, le 9, 10 et 12 journée assez calme mais le 12 une section Franche Serbe tente un coup de main sur les positions Bulgares en face de nous mais les Bulgares renseignés les attendent et se méfie ce qui laisse prévoir qu'il y a des espions parmi les civils de Loubastina (Ljubanista - Macédoine), le 13 et le 14 cest même soldats serbes font des perquisitions et opère de nombreuses arrestations entre autres celles du Moufetar et le Pope, moi je suis de garde le jour à la prison et la nuit je descend à mon poste de l'embuscade, le 14, 15, 16 et 17 j'assiste à quelque chose d'incroyable, afin de les faire avouer les inculpés sont pendus par les pieds et batonnés et cela plusieurs fois de suite, ils sont tous détenteurs de fusils et révolvers en bon état ainsi que des cartouches pour se servir contre nous en cas échéant.
Le 18 et 19 nous gardons toujours les civils en Peison et nous faisons toujours des perquisitions, le 20 les Serbes reviennent et le jugement est rendu, 7 d'entre eux sont fusillés à 2h de l'après-midi, le 21 et le 22 le calme revient peu à peu et nous reprenons notre service normal, du 23 au 29 tout se passe à peu près bien, le 30 nous apprenons que nous sommes relevés dans quelques jours.
Le 31 et le 1er aoüt préparatifs en vue de la relève, a part cela rien à signaler de même que le 2 et le 3, la relève ayant été retardée nous ne sommes relevés que dans la nuit du 4 au 5, la relève s'opère à minuit, nous sommes relevés par les Russes. Nous quittons Loubastina (Ljubanista - Macédoine) le 5 au matin à 1h, nous arrivons à la pointe du jour à Halarupt (?) où nous devons passer la journée mais le soir nous repparttons à 6 heures, nous passons nous passons par Bratomir (?) et le bois sacré (), nous arrivons à Podgorige (?) mais nous continuons la route, nous passons encore Huesda (?) et nous arrivons près de Zemlac (Zemlach?) à 3h du matin, nous avons fait 42 kilomètres dans les 24 heures, nous sommes exténués de fatigues, après avoir passé la journée dans les marais nous repparttons le 6 à minuit pour Bichista (?) où nous arrivons au petit jour après avoir fait 40 kilom.
Le 7 et le 8 nous restons à Bichista (?) il fait une chaleur insupportable, le 9 nous parttons de Bichista (Biklista?) à 3h du matin, nous prenons les autos à la sortie du village et après avoir passé à Bressriea (?) et Zelova (?) et monté le col de Pissoderi (Pisoderi - Grèce), nous redescendons vers Florina (Grèce) que nous traversons à 2h de l'après-midi, nous prenons la route de Monastir (Bitola - Macédoine) et débarquons au kilom 17 à Velusina (?), nous sommes tout couvert de poussière, nous montons nos toiles de tentes.
Le 10, 11 et 12 nous restons à Vélusina (?) en attendant le moment de partir en ligne, il fait une chaleur épouvantable, c'est la 13 au soir que nous partons pour Monastir (Bitola - Macédoine) où l'on arrive à minuit, le 14 préparatifs pour partir en ligne, nous cantonnons dans la ville, la ville malgré la proximité des lignes est encore habitée, nous parttons pour les tranchées le 14 à 8h du soir mais comme les lignes sont encore assez loin nous arrivons le 15 à deux h du matin, le 15 et le 16 la journée se passe assez bien malgré quelques obus de tant à autre, dans la nuit du 16 au 17 je fais une corvée de soupe très pénible, le 17 dans la soirée Violent bombardement de la ville de Monastir, tout le quartier Européen est annéanti, il y a de nombreuses victimes parmi la population civile, le 18 tout redeviens à peu près calme.
Le 19 nous sommes violemment bombardés à la corvée de soupe.
Le 20 et le 21 Duel d'Artillerie assez intense, le 22 dans la nuit violentes rafales d'Artillerie, le 23 l'ennemi nous bombarde avec de grosses pièces, toujours très grandes chaleurs, le 24 et le 25 c'est un peu plus calme, le 26 au soir violent Bombardement et coup de main de la part des Bulgares.
Le 27 au soir coup de main de notre part, le 29, 30, 31 le bombardement devient un peu plus intense que de coutume.
Le 1er Septembre 1917 toute la journée violente préparation d'artillerie, le soir le 39eme Bton (Bataillon) Sénégalais attaque sur notre droite, le 2, 3 et 4 c'est plus calme mais nous recevons néanmoins quelques gros calibres.
Le 5 et le 6 la région du village de (Kakuclina (?) où nous (nous) trouvons est violemment bombardée avec des torpilles surtout la nuit. 7 et le 8 c'est de même et nous souffrons toujours aussi de la grande chaleur.
Le 9 et le 10 c'est un peu plus calme.
Le 11 grand bombardement toute la journée, assez calme la nuit.
Le 12 c'est plus calme, le 13 au soir ma section descend à Monastir (Bitola - Macédoine) pour les Douches, nous arrivons à minuit bien fatigués, il fait de l'orage, le 14 la journée se passe à Monastir (Bitola - Macédoine), ilp leut à torrent, le soir nous repparttons aux lignes, il faut dire que l'aspect de la ville est épouvantable, elle a été bombardée et incendiée par l'ennemi le 17 août dernier, nous arrivons aux lignes le 14 au soir, le 15 le soir nous travaillons en avant des lignes, le 16 nous sommes bombardés avec des gros calibres au soir, au travail nous sommes sonnés presque sans interruption.
Le 17 de même que la veille nous recevons des grosses marmittes, le 18 et le 19 les boches envois quelques rafales d'artillerie toute la nuit, le 20 et le 21 c'est de même, le 22 et le 23 ma Cie (Compagnie) qui travaille dans le boyau B est violemment mitraillée pendant le travail, le 24 et le 25 les jours sont un peu plus calmes, le 25 nous sommes relevés à 11 heures du soir par le 157eme Reg. Infanterie, après avoir traversé Monastir (Bitola - Macédoine) nous allons passer la journée du 26 à 7 kilomètres de la ville, nous y arrivons très fatigués à l'Aube, le soir nous repparttons et après avoir fait 16 kilomètres sur (de) mauvaises routes et pistes nous arrivons dans un pathelin perdu dans la montagne (Kissovo?), nous y arrivons erreintés à 1 heure du matin , le 27 toute la journée nettoyage et installation du cantonnement de même que le 28.
Le 29 nous allons abattre du bois dans la montagne, le 30 c'est dimanche, repos et revue dans ce mistérieux pays des femmes cloitrés qui se nomme Kissovo (?), le 1er, 2 et 3 octobre exercices divers et tir dans la montagne, le 4 nous recommençons à aller couper du bois, le travail est assez pénible car nous sommes à la tâche, le 5 même travail, le 6 nous continuons, le soir nous renttrons au cantonnement tout mouillés, le 7 dimanche, repos et revues diverses.
Le lundi 8 et le mardi 9 nous travaillons activement à la construction d'un pont, nous faisons 9 heures de travail par jour.
Le mercredi 10 c'est de même, le 11 et le 12 nous travaillons à la construction d'une route, le temps est pluvieux, nous rentrons tout mouillés au cantonnement, le 13 nous travaillons que le soir, le 14 dimanche repos, le 15 et le 16 nous retournons abattre du bois dans la montagne , le 17 exercice et maneuvre de bataillon, le jeudi 18 et le vendredi 19 travail au bois toute la journée, le samedi 20 travail le matin, repos le soir, le dimanche 21 nettoyage et repos, il pleut tout le jour, le lundi c'est de même, pas de travail, le mardi il pleut toujours aussi nous ne travaillons que le soir, le mercredi travail tout le jour, le jeudi matin travail au près du cantonnement, le soir c'est de même, le vendredi 26 travaux de cloisonnage, le 27 même chose, le dimanche 28 repos, le 29 et le 30 préparatifs pour le départ en ligne, nous quittons Kissovo (?) à 4 heures, nous arrivons à Olleven (Holeven - ?) à 9 heures, le 31 départ d'Olleven (Holeven - ?) à 6 heures, le 1er Novembre 1917 nous passons la journée à Monastir (Bitola - Macédoine) pour en repartir le soir, à 7 heures nous arrivons en 1ere ligne à la côte 1248 à 11 heures du soir, nous sommes extrêmement fatigués, le 2 nous nous installons dans le secteur.
Le 3 bombardement intermittant dans tout le secteur.
Le 4 (le) bombardement devient un peu plus violent surtout la nuit de même que le 5 et le 6.
Le 7 bombardement assez violent toute la journée, le temps est à la pluie, le 8 et le 9 assez calme de même que le 10, dans la nuit du 10 au 11 il pleut à torrents, nous sommes tout mouillés dans la tranchée, le 11 il pleut une partie de la journée , le 12 et le 13 c'est de même, le bombardement n'est pas trop violent, le 14 le temps est au beau une partie de la journée, l'artillerie est assez active de part et d'autres, le 15 la journée est tranquille, mais la nuit nous sommes alerttés, on craint une attaque de l'ennemi, le 16 et le 17 le temps est couvert, il fait froid, il tombe de la neige de même que le 18 aussi, l'activité est bien ralentie sur tout le front, le 19 il fait soleil aussi l'artillerie est très active, le 20 la journée est assez calme, le soir nous descendons à Monastir (Bitola - Macédoine) pour 48 heures afin de nous nettoyez, la journée du 21 s'y passe et le 22 au soir nous regagnons nos emplacements.
Le 23 et le 24 bombardements assez nourri et continuel de la part de l'ennemi, le 25 c'est un peu plus calme, le 26 l'activité reprend de même que le 27, le 28 le temps est un peu meilleur que les jours précédents, le 29 et le 30 rien à signaler, le 1er décembre 1917 il fait un temps superbe de même que le 2 mais le 3 c'est bien changé car il tombe de la neige toute la nuit du 3 au 4, le 5 et le 6 le mauvais temps continue, il fait un froid terrible, la neige reste sur le sol, le 7 c'est de même, le 8 nous descendons le soir à Monastir (Bitola - Macédoine) pour la vaccination, le 9 au matin nous sommes vaccinnés, nous souffrons un peu, le 10 nous repparttons, le soir à la nuit nous arrivons à 9 heures à la tranchée, le 11 il y a du Brouillard toute la journée, le 12 c'est de même, faible activité d'artillerie, le 13 et le 14 le brouillard persiste, le 15 le temps est plus clair, le soir l'ennemi bombarde nos premières lignes faisant 2 victimes à la section, le 16 c'est plus calme, le 17 l'activité reprend comme le 15.
Le 18 est un peu plus calme dans la journée, le 19, 20 et 21 tout se maintient calme, le 22 il neige, faible activité, le 23 et le 24 le mauvais temps continue, le 25 c'est de même, le 26 au soir nous sommes relevés par le 157eme Régiment d'Infanterie pour aller au repos, nous marchons toute la nuit, nous traversons Monastir (Bitola - Macédoine) à 3 heures du matin et nous arrivons à Olleven (Holeven - ?) à 7 heures du matin exténués de fatigues, le 27 il pleut, nous commeçons à nous nettoyer, le 28 installation du cantonnement, nous logeons dans des petites baraques en planches.
Le 29 nous allons travailler en dessus de Bukovo (?) à la côte 1287 distante de 8 kilimètres du cantonnement, nous arrivons le soir bien fatigués, le 30 et le 31 c'est de même, le 1er janvier 1918 nous avons repos complet mais l'après-midi nous sommes bombardés par des avions ennemis, le 2, 3 et le 4 il tombe de la neige, le froid est vif, le pain et le vin gèle, le 5 il fait soleil mais la neige ne font pas vite.
Le 6 nous monttons au travail dans la neige, le 7 elle fond un peu.
Le 8 il fait un grand vent et de la pluie, le 9 il retombe de la neige de même que le 10, le 11 et le 12 mais malgré le mauvais temps nous allons quand même au travail, le 13 dimanche repos, j'en profite pour aller rendre visite M. Vivien à Cristofor (?), le 14, 15 et 16 nous retournons toujours faire les travaux de défenses sur la côte 1287.
Le 17 grand préparatifs pour le départ aux tranchées, le 18 départ de Olleven (Holeven -?), à 6h du soir après avoir atteint et dépassé Monastir (Bitola - Macédoine) nous allons en 1ere ligne en une seule étape, nous y arrivons à 1 heure du matin après 7 heures de marches, très fatigués, le 19 on s'installe dans nos positions, le temps est au beau, le 20 c'est la même chose, le secteur paraît assez calme, le 21 de même que le 22 feu assez violent de mitrailleuses la nuit, le 23, 24 et25 rien à signaler, le 26, 27, 28, 29 les boches nous envois quelques rafales de torpilles, le temps est superbe, le 30 et le 31 c'est plus calme, le 1er Février les boches nous envois des rafales d'obus fusants et torpilles, le temps c'est beaucoup refroidi, le 2, 3 et 4 c'est de même, le 5, le 6, 7 c'est plus calme, le 7 au soir nous descendons à Monastir (Bitola - Macédoine) prendre des douches, le 8 la journée se passe à Monastir (Bitola - Macédoine), il fait beau temps.
Le 9 nous remonttons, le 10 l'artillerie est plus active de même que le 11, le temps est au beau, le 12 violent bombardement surtout dans la nuit du 12 au 13.
Les torpilles pleuvent sur nous, le 13 c'est plus calme.
Le 14 l'ennemi fait un coup de main sur la 14eme Compagnie, le 15, 16, 17, 18 il neige sans arrêt, la couche atteint 60 centimètres d'épaisseur, la vie de tranchée n'en est pas très agréable, dans la journée du 19 elle fond un peu, le 20, 21 et le 22 l'Artillerie devient plus active de part et d'autres et la neige continue à fondre, le 23, 24 et 25 c'est toujours la même chose mais le temps se remet un peu au beau, les nuits du 26 et du 27 sont plus mouvementées, les boches nous envois des rafales d'Artillerie, le 28 rien à signaler, le 1er, 2 et 3 Mars les boches bombardent avec des gros calibres sur le secteur de la Compagnie, le 4 et le 5 la section étant à Monastir (Bitola - Macédoine) je reste garde matériel, pendant ce temps nous bombardons violemment les positions ennemies, le 6 et le 7 c'est plus calme mais il fait mauvais temps de même que le 8.
Le 9, 10, 11 et 12 le temps se met au beau , rien d'anormal à signaler mais le 13 préparation d'artillerie très violente de notre part, riposte des boches vers la soirée à 7 heures du soir, coup de main de notre part, aussi nous sommes très violemment marmités toute la nuit.
Le 14 au matin les Bulgares ripostent en faisant un coup de main sur le 6eme Bataillon, le 15 et le 16 l'Artillerie reste assez active de part et d'autres, le 17 nous comptons être relevés mais c'est repporté au lendemain, le 18 violent bombardement toute la journée, nous sommes relevés à minuit, ous arrivons quand même à Monastir (Bitola - Macédoine) le 19 à 4 heures du matin, nous y resttons en réserve, le 19 et le 20 instalation des cantonnements, le 21 nous allons travailler près des pièces, les gros noirs viennent nous rendre visite, le 22 au soir départ à 7h du soir pour le travail après avoir creusé une tranchée, nous rentrons à 2 heures du matin, le 23 repos, le 24 jour des Rameaux repos bien mérité, le 25 nous retournons à notre travail, le 26 repos et le 27 il il pleut, repos forcé, le 28 et le 29 il fait toujours mauvais temps.
Le 30 nous reprenons le travail, le 31 nous remonttons aux tranchées de deuxième lignes, nous y passons notre jour de Pâques, le 1er avril nous commençons le travail de nettoyage de boyaux à raison de 8 heures de travail par jour, le 2, 3 et 4 continuation du même travail sans incidents, le 5 nous commençons un travail de sappe de même que le 6, 7, 8 et 9.
Le 10 je quitte la compagnie pour rejoindre la compagnis de mitrailleuse, je quitte les tranchées à 2 heures de l'après-midi, j'arrive à 4 heures à Monastir (Bitola - Macédoine), j'en repart à la nuit pour Olleven (Holeven - ?), j'y arrive fatigué à 11 heures du soir, je suis donc affecté désormais à la 4eme Cie (Compagnie) de mitrailleuse.
Le 11 nous faisons la théorie, le 12 même chose, tir, le 13 tir et exercice, le 14 dimanche je vais voir Vivien à Britrika (?), le 15 reprise de l'exercice, le 16 préparatifs de départ.
Le 17 départ de Olleven (Holeven - ?) à 3 heures du matin après avoir passé à Vélusina (?) et Dragos (?), nous arrivons à Klestina (?) après avoir fait 12 kilomètres, nous monttons les toiles de tentes. Nous repprenons notre marche le 18, nous quittons le bivouac à 3 heures du matin, nous arrivons au petit jour à Florina (Grèce), nous continuons la route nous aloons camper à Négokami (?) après avoir fait 15 kilomètres, nous repparttons le 19 à 3 heures du matin après avoir traversé plusieurs villages. Nous arrivons exténués par la fatigue à Aythos (?), nous devons y passer le repos, pendant que nous monttons les toiles de tentes, il pleut à torrent.
Le 20 il pleut encore, nous nous installons tant bien que mal chez les habitants, le 21 nettoyage et installation das cantonnements, le 22 nous commençons à faire l'exercice à raison de 4 heures le matin et 2 heures le soir.
Le 23, 24, 25, 26 et 27 c'est la même chose, le 28 dimanche, repos, le 29 reprise de l'exercice, le 30 c'est de même, le le 1er Mai je suis de garde au poste contre les loups car cest animaux viennent fréquemment attaquer les ânes et mulets du régiment, le 2, 3 et nous continuons l'exercice, le 5, dimanche, repos, le lundi 6 maneuvre de bataillon nous arrivons très fatigués.
Le 7 exercice et théorie de même que le 8, le 8 au soir nous recevons l'ordre de se tennir près à partir , le 9 nous parttons à 11 heures du matin d'Aythos (?), après avoir traversés plusieurs villages et mouillés tout le long de la routenous arrivons tout trempés à Négovami (?) à la tombée de la nuit, nous monttons les toiles de tentes dans un terrain détremppé, le 10 nous repparttons à lapointe du jour, nous marchons jusque Florina (Grèce), là les autos nous attendent, nous embarquons en autos et après avoir passé le col de Pissoderi (Pisoderi - Grèce) et marché toute la journée nous arrivons de nuit auprès du lac Okrida (Okhrid - Macédoine) en réserve de la 57eme DI.
Le 11 Installation des bivouacs à travers bois, le 12 et le 13 nous monttons faire des travaux de défenses sur les montagnes au Nord de Progradec (Albanie), le 14, 15, 16 et 17 continuation des mêmes travaux; travaux qui sont du reste pénibles en raison de l'Altitude où ils se trouvent, le 18, 19, 20, 21 nous cessons les mêmes travaux et nous faisons l'exercice matin et soir ainsi que des travaux de camouflage du bivouac afin d'éviter d'être repérés par les avions ennemis.
Le 22, 23 et 24 même chose que les jours précédents, le 25 l'exercice cesse précipitamment et nous sommes alerttés, le 26 c'est de même, le 27 nous parttons aux tranchées le soir à 6 heures après avoir traversé Progradec (Albanie), longé le lac d'Okrida pendant près de 10 kilomètres nous grimppons sur les montagnes en réserve du 372eme RI, nous y arrivons errainttés par la fatigue, le 28 on d'y installe, le 29 et le 30 corvées diverses aux environs du bivouac, le 31 c'est de même.
Le 1er juin nous allons travailler en 1ere ligne, le 2 et le 3 corvées diverses, le 4 nous retournons en 1ere ligne travailler, le 5 nous sommes marmités assez copieusement dans notre bivouac où nous couchons sous les toiles de tentes, le 6 corvées diverses, le 7 je suis de garde contre avions avec la pièce.
Le 8 et le 9 il fait mauvais temps, le 10 il y a une attaque sur notre gauche, le 11 bombardement assez sérieux dans tout le secteur, le 12, 13, 14, 15 et 16 travaux divers et garde contre avions à tour de rôle.
L 17 travaux en lignes, le 18 il fait une grande chaleur nous faisons aussi des préparatifs de départ en 1ere ligne, le 18 au soir départ à 10 heures pour aller en ligne de soutien, nous y arrivons à 1 heure du matin, le 19 nous passons la journée à nous y installer, le 20, 21, 22, 23 et 24 journées calmes dans notre secteur ainsi que grands vents et pluies.
Le 25 26, 27 et 28 il fait de belles journées, nous prenons la garde la nuit et nous faisons quelques heures de travail dans le jour. 29 violentes rafales d'Artillerie de part et d'autres, le 30 c'est plus calme, le 1ere juillet 1918 beau temp et journée calme, le 2, 3, 4, 5 et 6 travail habituel, temps pluvieux, le secteur se maintien calme, le 7 et le 8 il fait une très grande chaleur et elle va en s'accentuant, le 9, 10 et le 11, le 12, 13, 14 et 15 se déroulent des attaques sur notre gauche auxquelles une partie de mon régiment prend part, ces attaques aboutissent à la prise de la côte 2150 sur le massif de la Tomorika (?), le 16 c'est calme dans notre secteur, le 17 je reçois l'ordre de me tenir près à partir à l'Instruction de l'armée Grecque, je quitte donc la compagnie le soir même à 8 heures pour descendre à Lesnika (?) où nous arrivons à 2 heures du matin bien fatigués après avoir marché à travers la montagne une partie de la nuit.
Le 18 repos à Lesnika (?), le 19 départ à 6 heures du matin en autos pour Komgoni (?) et Bresnika (?), nous y arrivons dans la soirée après avoir passé à Biklista (?) et plusieurs autres villages, il fait une grande chaleur, le 20 départ de Bresnika (?) à 6 heures pour Florina (Grèce), le voyage se fait en autos, nous traversons le col de Pissodéri (Pisodéri - Grèce) et nous descendons des autos au camp Grasetti à 6 kilomètres de Florina (Grèce), nous y couchons, le 21 départ à pied à 1 heure du matin, nous faisons 16 kilomètres et nous arrivons à Sevta-Petka (?) nous nous reposons le reste de la journée, il fait une chaleur épouvantable dans cette plaine, le 22 nous installons notre cantonnement, le 23 commencement de l'Instruction du 6eme Régiment d'Infanterie Hellénique, je suis comme Instructeur Mitrailleur, je suis affecté à la 1ere Compagnie Mitralleuse de ce régiment, nous faisons 3 heures d'exercice le matin et 2 heures le soir.
Le 24 et 25 continuation de l'Instruction, il fait une très forte chaleur.
Le 27, 28, 29, 30 et 31 toujouts continuation de l'Instruction, exercice et tir, il fait une chaleur de plus en plus insurportable.
Le 1er Août ainsi que le 2, 3 et 4 je suis un peu fatigué et comme je suis exempt de service je reste à me reposer, le 5 je vais mieux, le 6, 7 et 8 je reprends mon service, même exercice continuation de l'Instruction.
Le 10 il arrive un accident de grenade, il y a un soldat Français tué ainsi qu'un officier et un soldat Grec très aussi, le 11, 12, 13 et 14 continuation de l'Instruction, le 15 repos aussi j'en profite pour aller me promener à Florina (Grèce) avec des camarades, le 16 et le 117 reprise de l'exercice, le 18 repos, le 19 l'exercice étant fini, nous devons montter en ligne avec nos camarades Grecs.
Le 20 nous parttons de Sveta-Petka (?), après 12 kilomètres de marches nous cantonnons à Sekulovo (?), le 21 départ à 8 heures du soir , après avoir fait 20 kilomètres nous arrivons bien fatigués à Slivica (?) sur les bords de la Cerna (?), le 22 repos sur place il fait une chaleur terrifiante, le 23 départ à 8 heures du soir, nous grimpons presque toute la nuit sur les pentes de la montagne et nous arrivons à 1 heure du matin fatigués à la dent de Ferdinand (?) dans la boucle de la Cerna (?), le 23 nous nous installons, nous sommes en réserve à 3 kilomètres des lignes, le 24, 25 et 26 nous faisons quelques petites corvées et nous organisons le secteur à nos camarades Grecs, à partir du 28 nous continuons l'Instruction dans le secteur que nous occupons, le 29, 30 et 31 continuation du même exercice, le 1er septembre de même que le 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8 nous continuons l'exercice de même que quelques tirs que nous faisons dans la région d'Iven (?) et de Bresnika (?).
Le 9 nous terminons l'Instruction, le 10 nous quittons le régiment Grec pour rejoindre notre régiment, nous prenons les autos au point K jusqu'à Slivica (?), le 11 nous avons repos sur place, le 12 nous prenons le Decauville (?) jusqu'à Sekulevo (?), le 13 nous prenons le train jusqu'à Olleven (Holeven - ?), le 14 nous parttons rejoindre nos Compagnies respectives qui se trouve en ligne en avant de Monastir (Bitola - Macédoine) mais comme il y a préparation d'attaque, nous sommes violemment marmittés tout le long du parcours.
Le 15 nous avons rejoint notre compagnie en 1ere ligne, nous recevons un Bombardement extrêmement intense toute la journée, le 16 c'est plus calme et le 17 aussi, le 18 et le 19 bombardement réciproque sérieux, le 20 au soir il y a une attaque de notre part, l'attaque se déclenche à 8h du soir mais échoue, la 13eme et la 15eme Compagnie ont de la casse, toute la nuit violent Barrage.
Le 21 et le 22 ça se calme un peu, le 23 attaque générale dans tout le secteur, l'attaque se déclenche à 4 heures du soir, nous subissons un grave échec, nous rentrons dans nos positions respectives à 11 heures du soir à bout de force et après avoir subit de lourdes pertes, le 24 légère accalmie mais au soir alerte de nouveau, le 25 à 2 heures du matin nous prenons l'offensive, comme les bulgares ont abandonnés leurs positions quelques heures auparavant nous marchons sans subir de pertes, à 11 heures nous faisons la halte après avoir avancé de 10 kilomètres, le soir nous faisons encore 10 kilomètres et nous occupons le village de X (?), où nous sommes reçus à coup de fusils par les Ternitadjis (?), le 26 nous avançons encore de 18 kilomètres, nous avançons sans pertes mais les villages et les dépôts ont été incendiés et détruits par l'ennemi.
Le 27 au matin nous avançons dans la direction de l'Albanie, le 27 au soir nous sommes relevés par des Bataillons de Sénégalais et nous nous remettons en marche dans la direction de Monastir (Bitola - Macédoine), nous souffrons de la chaleur et de la Poussière, le 28 nous marchons à raison d'une étape le matin et l'autre le soir, nous marchons dans la direction de Prilep (Macédoine).
Le 29 marchons matin et soir, nous atteignons Prilep (Macédoine), le soir nous la traversons pour aller bivouaquer quelques kilomètres plus loin.
Le 30 au matin nous apprenons vaguement que les Bulgares ont signés l'armistice.
Le soir départ à 4 heures dans la direction de Vèlès (Macédoine), le 1er Octobre départ au matin, nous commençons à grimper le col de la Babouna (?)
Fin du Carnet n°2, du 2 Février 1916 au 1er Octobre 1918.
Retour vers la sélection des carnets